Parmi les 10 propositions lyriques de 2025–26, le public pourra (re)découvrir plusieurs grands titres ; à commencer par le célèbre diptyque Cavalleria rusticana/Pagliacci de Mascagni et Leoncavallo qui ouvrira la saison lyrique les 3 et le 5 octobre : ces deux ouvrages véristes, tragiques et passionnés, ne manqueront pas d’émouvoir. Tout aussi poignante, La Traviata de Giuseppe Verdi fera vibrer l’Opéra Comédie du 1er au 12 avril : 6 dates pour redécouvrir cette partition iconique sous la baguette de Roderick Cox et dans la mise en scène engagée de l’Italienne Silvia Paoli. Toujours de Verdi, le pétillant et comique Falstaff dirigé par Michael Schønwandt sera enfin donné à l’Opéra Comédie du 7 au 13 janvier, après plusieurs reports à cause du Covid. Du 24 au 31 mai, place au séducteur le plus célèbre de l’histoire ! Don Giovanni de Mozart sera porté sur scène à l’Opéra Berlioz par une distribution de jeunes solistes brillants et dans la relecture très attendue d’Agnès Jaoui qui en signe la mise en scène.

Plusieurs chefs-d’œuvre seront proposés en version de concert : l’Alcina de Haendel sera dirigée par le fidèle compagnon de l’Opéra Orchestre, Philippe Jaroussky, accompagné par son ensemble Artaserse et trois des plus belles voix de notre temps : Kathryn Lewek, Carlo Vistoli et Katarina Bradić. La majestueuse Theodora du même compositeur sera portée à incandescence (13 oct.) par la jeune génération baroque incarnée par Thomas Dunford et son ensemble Jupiter. Les amateurs d’œuvres chorales auront le plaisir d’entendre la jubilatoire Messe du Couronnement de Mozart (23- 24 janv.) et le puissant Requiem allemand de Brahms (5 juin) ; ce dernier aura un double chœur (Montpellier et Toulouse) et deux solistes stars : la soprano Esther Tonea et le baryton Stéphane Degout, sous la direction de Roderick Cox. Pour sortir des chemins battus et élargir son répertoire aux cultures extra-européennes, l’Opéra Orchestre donnera à entendre pour la première fois au sein de sa saison du pansori, une forme intense et poétique d’opéra traditionnel coréen (30 mai).

L’Orchestre national Montpellier fera sa rentrée le 12 septembre accompagné de la rock star du violon Nemanja Radulović. Roderick Cox donnera ensuite le la de sa saison avec une œuvre emblématique et révolutionnaire : Le Sacre du printemps de Stravinsky (10 oct.). La programmation qu’il a imaginée pour sa deuxième année en tant que directeur musical de l’institution continuera d’explorer le répertoire américain, les chefs-d’œuvre de la musique française, ainsi que des œuvres russes intemporelles. Le public pourra ainsi le voir diriger, entre autres : le Concerto n°1 pour piano de Liszt interprété par Bertrand Chamayou, le poétique Concerto pour violoncelle de Barber, la suggestive partition de Debussy intitulée La Mer, le Concerto pour clarinette de Copland, la Symphonie n°10 de Chostakovitch ou encore la bouleversante Symphonie n°4 de Bruckner, sans oublier les œuvres des compositrices Julia Perry et Valerie Coleman.

Tout au long de la saison, de talentueux chefs invités prendront la direction de l’Orchestre : l’Américain Case Scaglione, directeur de l’Orchestre national d’Île-de-France, fera résonner la célèbre Symphonie n°8 de Beethoven (12 déc.), tandis que le Britannique Leo Hussain dirigera un programme dédié aux grands airs d’opéra (25 oct.) interprétés par la soprano Nombulelo Yende pour ses débuts en France.

La cheffe Zoe Zeniodi, demi-finaliste du concours La Maestra, sera à la baguette du concert du Nouvel an (31 déc. et 1er jan.), puis la Coréenne Sora Elisabeth Lee embarquera le public dans un programme Brahms-Dvořák-Liszt, envoûtant et romantique, pour la Saint-Valentin (13 et 14 fév.). Les cheffes Clélia Cafiero et Lucie Leguay seront de retour à Montpellier, tout comme le jeune chef de Toscane Diego Ceretta ; ce dernier fera revivre les mythiques Tableaux d’une exposition de Moussorgski (16 janv). La 2e édition d’Exils (7 fév.) explorera les résonances intimes et universelles d’artistes exilés du XX^e siècle ; les œuvres d’Olga Podgaiskaya et Samir Odeh-Tamimi y seront jouées pour la première fois. Également pour la première fois, le public montpelliérain pourra admirer la chanteuse franco-algérienne à la voix envoûtante Souad Massi au cœur d’un concert exceptionnel (8 nov.), proposant un arrangement symphonique de son dernier album, Sequana.

Plusieurs solistes d’exception seront à l’affiche de la saison symphonique, tels que les violoncellistes Maximilian Hornung et Jean-Guihen Queyras, les pianistes Sergey Belyavsky et Alexandre Tharaud, les sopranos Golda Schultz et Sheva Tehoval, ainsi que le flûtiste Emmanuel Pahud.

La programmation baroque a été conçue en étroite collaboration avec les talentueux musiciens de l’ensemble Le Consort qui poursuivent leur résidence à l’Opéra Orchestre pour la deuxième année consécutive. Ils feront revivre les partitions de Corelli, Bach, Vivaldi… notamment l’intégrale de ses Quatre saisons, chef-d’œuvre cultissime, dans la grande salle de l’Opéra Berlioz, le 9 décembre ; un concert étincelant à ne pas rater ! Cette année, c’est le claveciniste du Consort, Justin Taylor, avec l’écrivaine et violoniste Léonor de Récondo, qui participera à un nouveau concert-lecture, dans le cadre de la collaboration renouvelée entre l’Opéra Orchestre et la Comédie du Livre – 10 jours en mai (17 mai).

En formation chambriste, le public retrouvera des visages connus – la mezzo-soprano Adèle Charvet, les supersolistes de l’Orchestre Dorota Anderszewska et Cyrille Tricoire De Haro – mais découvrira aussi de nouveaux talents : le chœur Les Éléments dans un concert aux sonorités jazzy intitulé Waves of light, ou le duo violoncelle-piano de Raphaela Gromes et Julian Riem dans un programme qui traverse neuf siècles de création musicale au féminin.