
Ko Yeong-yeol
sorikkun (chanteur de pansori)
Ko Yeong-yeol, sorikkun (chanteur de pansori, une forme d’opéra coréen traditionnel en solo accompagné d’un tambour soribuk), joue un rôle central dans la réinterprétation contemporaine de la musique traditionnelle coréenne, le gukak. Il renouvelle notamment le pansori à travers une approche inédite qu’il a lui-même initiée : le piano byeongchang, une forme de performance où l’artiste chante tout en jouant simultanément du piano. Cette méthode unique insuffle une sensibilité moderne au pansori traditionnel, touchant profondément le public et rendant le gukak plus accessible.
Grâce à des collaborations continues avec des artistes issus de la musique classique, du jazz ou encore des musiques du monde, Ko élargit les frontières et la popularité du gukak, tout en affirmant sa virtuosité musicale. Diplômé du département de musique traditionnelle coréenne de l’Université Hanyang, il s’est distingué en remportant le Prix d’or dans la catégorie pansori lors de la 34e édition du concours national Onnara, soulignant ainsi la solidité de sa formation.
Ambassadeur de Habitat for Humanity, Ko Yeong-yeol s’illustre également par son engagement social. Il a reçu une distinction officielle du ministère de la Culture, des Sports et du Tourisme (MCST) pour ses contributions artistiques. Il collabore régulièrement avec de prestigieuses institutions en Corée et à l’international, telles que l’Orchestre national de gugak, l’Orchestre symphonique de la KBS, l’Orchestre de musique traditionnelle de la KBS, et le Chœur national de Corée.
En 2023, il a été invité à participer à la tournée européenne de l’Orchestre symphonique national, où il a interprété avec brio le célèbre Sarangga (chant d’amour extrait du pansori Chunhyangga) dans des lieux emblématiques comme le Kurhaus de Wiesbaden, la Philharmonie de Berlin ou encore la salle Smetana de Prague. Cette rencontre saisissante entre mélodies traditionnelles et orchestration occidentale a été saluée comme une scène symbolique ouvrant de nouveaux horizons pour le gukak.
Ko Yeong-yeol a également porté la culture coréenne dans de nombreuses villes du monde, de Tokyo à Los Angeles, en passant par Abou Dhabi, Berlin et Hambourg. Sa discographie constitue un véritable voyage entre tradition et modernité : son single numérique Sarangga, enrichi de lignes de piano, a été qualifié de pansori romantique. Son premier album complet, Sangsagok – A Song of Yearning, fusionne le Sarangga avec des rythmes jazz et world, lui valant le surnom de chanson de jeunesse du XXIe siècle.
Son deuxième album, Transcendence – LIMITLESS, explore librement les chants folkloriques, le pansori et ses propres compositions. Des singles comme <Dungediora> (mot évoquant le bercement ou le mouvement doux de la rame), Nunmachum (regard croisé) mêlent mélodies traditionnelles et sons fusion pour créer un univers musical unique.
En 2024, il réinvente l’intégralité du Chunhyangga en version piano byeongchang, dans ce que la critique a salué comme « le crossover le plus coréen ». Son dernier EP poursuit ses expérimentations en insufflant des accents latins et électroniques à des motifs populaires.
Actif aussi dans les médias audiovisuels, il a été directeur musical du documentaire Heo Wi (sur un résistant anti-japonais) diffusé par KBS, où il a supervisé composition, arrangement et interprétation. Il a également marqué les plateaux de télévision avec des prestations remarquées dans Phantom Singer 3, Pungnyu Daejang (Roi de l’Élégance Culturelle), ou encore Bulhueui Myeonggok (Morceaux Inoubliables).
À la croisée des traditions et des courants contemporains, de l’Orient et de l’Occident, Ko Yeong-yeol s’impose comme un artiste singulier et incontournable, inspirant aussi bien le public que ses pairs. À travers ses créations et performances, il continue de faire vivre et évoluer le gukak dans la société moderne, avec passion, originalité et engagement.
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